Le Chemin au porc-épic

Parc des Laurentides, Québec, Canada, 1990
Photographie noir & blanc sur dibond : 160 x 120 cm

In situ, sculpture éphémère, cinquante bois d’épinettes replantés : 250 x 250 x 500 cm

(collection Fondacion Beulas, Huesca, Espagne)

Sans doute le plus subtil et le plus démonstratif de ce travail métaphysique et métahistorique de François MÉCHAIN est-il celui où il met en scène non pas les matériaux de la nature, mais les principes mêmes qui les façonnent. Au Chemin du Porc-épic il agence un parallépipède d’épinettes, sorte de dernier carré «la garde  meurt mais ne se rend pas», qui est comme un monument lyrique à la puissance de la pousse, à la force vitale, à tout ce qui dans la nature s’oppose à l’abattage et à l’abattement, à l’affaissement et à l’effondrement, à la mise à terre et à la mise à mort …….

Extrait de L’héroisme de François MÉCHAIN, Jean ARROUYE, catalogue de son exposition à la Galerie Séquences, Chicoutimi, Québec, Canada, 1995.

Ce travail comme La Rivière Noire est un des volets de ma réflexion sur les pratiques dès 1990 des grands moulins à fonds américains, producteurs internationaux de pâte à papier. Selon Paul BOULIANE responsable alors du département de foresterie à l’Université Laval de Québec « on coupait à l’époque plus de bois qu’il ne pouvait en pousser ». A associer à l’exceptionnel document cinématographique de Richard DESJARDINS et Robert MONDERIE l’Erreur boréale, 1999, qui a secoué le monde politique et économique en Amérique du Nord.